https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/issue/feedQuêtes littéraires2023-12-30T13:36:45+01:00Edyta Kociubińskaekociub@kul.plOpen Journal Systems<p style="text-align: justify;"><em>Quêtes littéraires</em> est une revue internationale publiée depuis 2011 par l'Université Catholique de Lublin Jean-Paul II et les Éditions Werset. La revue est un lieu d'échange de recherches consacrées à la littérature française et francophone et se veut un espace ouvert où sont invités à publier tous les chercheurs qui travaillent dans ce domaine.</p>https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16854Avant-propos2023-11-30T22:08:49+01:00Edyta Kociubińskaekociub@kul.plJudyta Niedokosjniedokos@kul.pl2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16855L’entre-jeu agôn-aléa et la place du hasard dans la construction du tragique racinien2023-12-30T13:36:45+01:00Chandniée C. Tushar Iyengardr.cctiyengar@gmail.com<p>Dans l’épistémologie sociale de Roger Caillois, agôn et aléa sont les premiers deux principes du jeu qui se déploient entre la polarité arbitraire des tendances ludiques de<em> paidia</em> et de <em>ludus</em>. La vision traditionnelle sur les tragédies vivement soutenue par les auteurs aristotéliciens est que, dans son univers tragique particulier, l’enjeu est déterminé par une fatalité implacable dirigée du probable et du nécessaire. Cependant, dans la plupart des pièces de Racine, le cours des évènements semble tourner autour de la fortune qui finit par créer une sorte de champ médian de l’action tragique entre agôn et aléa. L’article soutient que le hasard occupe bien une place dans le théâtre de Racine, dont l’intrigue tragique doit être explorée dans une perspective stochastique. Il se sert de la notion d’« entre-jeu » empruntée aux jeux de balles signifiant le médian du terrain, position qui maximise le potentiel du hasard dans ces jeux.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16856 La pondération des mises de des Grieux et de Manon Lescaut 2023-12-30T13:36:42+01:00Servanne Woodwardswoodwar@uwo.ca<p>Spinoza réfléchit à la manière d’égaliser proportionnellement les mises dans un jeu de hasard lorsque les joueurs ont des moyens inégaux les uns par rapport aux autres. Dans <em>Manon Lescaut</em> (1731, 1753), le roman de Prévost, les amants misent différemment lorsqu’ils s’adonnent à des jeux de hasard, ce qui a été observé par la critique, ainsi que le fait que des Grieux triche pour gagner, puis qu ’il continue à gagner y compris lorsqu’il ne triche pas. C ’est que l’équilibre des pertes et des gains ne fonctionne pas de la même façon pour les deux personnages parce qu’il n ’y a pas moyen de rééquilibrer le sort que la société leur réserve. En effet, leur couple n’est pas un pari possible. Au lieu de suivre la logique des conceptions scientifiques, ou chrétiennes du destin, le sort réservé aux diverses castes de la société semble plus pertinent. Malgré les efforts exhaustifs de des Grieux, leur pari de rester en couple se retourne lamentablement contre eux. Manon meurt, et il doit poursuivre sa vie non pas en recherchant la joie et le bonheur, mais en endossant convenablement son rôle dans le cadre qui lui revient de naissance.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16857Diderot et Le Neveu de Rameau, un je(u) de rôle à l’issue incertaine2023-12-30T13:36:39+01:00Aude Lecimbreaude.lecimbre@gmail.com<p>En dépliant les usages du terme de jeu dans leur dimension dramaturgique, l’objectif de cette contribution est d’éclairer la question de l ’individualité du personnage du Neveu dans <em>Le Neveu de Rameau</em> de Diderot. L’importance que l’écrivain accorde au genre théâtral éclaire d’un point de vue nouveau l’œuvre puisque, dans ce dialogue entre <em>Lui</em> et <em>Moi</em>, la question du décor et la structure du texte se doublent d’une interrogation sur le je des personnages. Le thème du jeu éclaire à la fois le décor dans lequel se déroule le dialogue et l’individualité du personnage du Neveu qui ne semble être, du début à la fin, qu’un comédien par essence. Force est alors de constater que ce dernier se joue du Philosophe et subvertit tout autant son point de vue matérialiste que sa pratique philosophique.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16858 Le bilboquet, un badinage dangereux ? Une étude sur Le Bilboquet de Marivaux 2023-12-30T13:36:36+01:00Jingxuan Panpan.jingxuan213@gmail.com<p>La fable du <em>Bilboquet</em> de Marivaux donne à imaginer la fureur sociale provoquée par ce jeu à l’époque. Poussé par un ressentiment contre le bilboquet qui distrait sa maîtresse, le narrateur développe comment la Folie a conquis les gens de l’Europe à travers cette frivolité. À travers la mise en scène de la contagion du jeu, on observe comment le plaisir qu’il procure ainsi que le désir mimétique des hommes contribuent au succès du bilboquet. Le désordre social résultant de cette frénésie ludique nous amène à nous interroger sur la nature du jeu : s’agit-il simplement d ’une distraction divertissante ou représente-t-il en réalité un danger ? Une telle « bagatelle » peut avoir de graves conséquences, conformément à une logique de réévaluation du « rien » que l’on retrouve dans la plupart des œuvres de Marivaux.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16859Tirer son épingle du jeu : La Vie de Marianne ou le récit qui n’appartenait à personne 2023-12-30T13:36:33+01:00Zeina Hakimzeina.hakim@unige.ch<p>Cet article propose d’analyser la manière dont Marivaux, dans <em>La Vie </em><em>de Marianne</em>, joue à « faire vrai » en déployant un ensemble de procédés rhétoriques et narratifs : de la vieille ficelle du manuscrit retrouvé par hasard à l ’appel de prestigieux témoins prêts à garantir l’authenticité d’un épisode, tous les moyens sont bons pour produire l’effet de véridicité attendu du lecteur. Cependant, dans un mouvement inverse, Marivaux viole constamment le pacte de lecture qu’il a institué : le lecteur ne peut manquer de s’interroger sur la composition de ce qu’il lit et de s’apercevoir que le texte exhibe trop de négligences pour qu’il lui soit encore permis de croire à la réalité des faits qui lui sont racontés. La fiction se met ainsi en scène et souligne les procédés qui forcent le lecteur à s’interroger sur sa propre crédulité. Nous analyserons ici les conséquences de ce double mouvement et nous proposerons quelques hypothèses théoriques pour rendre compte de cette poétique paradoxale du jeu chez Marivaux.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16860Les jeux d’enfants dans Les Rougon-Macquart2023-12-30T13:36:30+01:00Shoshana-Rose Marzelshoshi@marzel.com<p>Cet article analyse les jeux d’enfants dans <em>Les Rougon-Macquart</em>. Il adopte une typologie qui les classe en trois catégories : les jouets, les jeux symboliques et le bal d’enfants. Au-delà de leur fonction éducative et récréative, les jeux pratiqués par les enfants au sein de cette saga littéraire jouent un rôle complexe dans le développement narratif. Ils contribuent à la construction d’un effet de réel, à la création de moments-clés de l’intrigue, à l’exploration de la psychologie des personnages enfants et de leurs parents, à la relation parent/enfant et bien d’autres encore. En outre, l’auteur utilise les jouets et les jeux d’enfants pour nourrir sa réflexion sur l’influence conjointe de l’hérédité et du milieu sur les destins des personnages, en accord avec les principes du mouvement naturaliste. Cette approche offre un éclairage précieux sur la manière dont Zola exploite les jeux d ’enfants comme des éléments narratifs et symboliques dans sa grande fresque littéraire.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16861« Une impression posthume des sensations d’autrefois » : le jeu nostalgique dans La Décadence latine de Joséphin Péladan2023-12-30T13:36:26+01:00Ryan Atticus Dohertyrdoherty@centenary.edu<p>Pour le psychanalyste Donald Winnicott, le jeu constitue une « valeur positive de l’illusion » qui, pour l’adulte, ainsi que pour l’enfant, permet d’accéder à la réalité de façon graduelle et supportable. Bien que connu plutôt pour son concept de l’objet transitionnel chez les enfants, Winnicott revendique pourtant le rôle essentiel des phénomènes transitionnels à toutes les étapes de la vie, à tout le moins celui de la création artistique. Cet article vise à mettre en jeu la psychologie de Winnicott, surtout de son livre <em>Jeu et réalité</em> (1971) et <em>La Décadence latine</em> (1884 & seq.) de Joséphin Péladan, œuvre méconnue et insuffisamment étudiée de la littérature décadente. S’appropriant un regard nostalgique sur l’histoire, Péladan la transforme en fantaisie contre-culturelle qui constitue un acte de résistance au présent. Il se crée une alternative à l’histoire, une « expérience illusoire » qui, moitié jeu, moitié reformulation de la réalité, lui fournit une façon de contourner la déchéance morale. Or, Péladan oppose à ses peurs de la fin de la latinité une nouvelle trajectoire historique de son innovation propre afin de réécrire le monde à rebours.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16862Le jeu déréglé du burlesque : du Roman comique (1651) à Molloy (1951)2023-12-30T13:36:21+01:00 Joël Loehrjoel.loehr@u-bourgogne.fr<p>Il n’est pas de fiction en prose narrative qui témoigne d’une intentionnalité ludique plus manifeste qu’une « histoire comique » : cet article l’illustre en analysant d’abord les stratégies de Scarron, maître du jeu, dans l’incipit burlesque du<em> Roman comique</em>. Enjambant les trois siècles qui séparent la parution du roman de Scarron (1651) de celle de <em>Molloy</em> (1951), non sans souligner l’impact qu’a eu le cinéma muet sur les moyens et les effets du burlesque dans une fiction en prose narrative, on interroge ensuite les stratégies de Beckett, plus complexes ou plus équivoques, non seulement parce que l’auteur semble cacher son jeu, à l’abri d’une voix narratrice, mais aussi parce que la fiction, entendue comme « feintise ludique partagée », s’ouvre alors à l’interférence registrale du pathétique.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16863Jeux et enjeux dans Le Cocu magnifique de Crommelynck2023-12-30T13:36:17+01:00Françoise Bombardfrancoise.bombard.sternli@orange.fr<p>Le personnage principal, Bruno, sans raison ni indice, se pense cocu au point de vouloir l’être vraiment pour échapper au doute. Son égarement produit des paroles et des actes qui mettent en jeu sa raison et sa relation aux autres. Mais dans <em>Le Cocu magnifique</em>, le statut du jeu est plurivoque. S’il est attesté dans la diégèse, il a aussi partie liée avec la dramaturgie. Nous verrons comment Crommelynck se joue de la mimèsis, en ce qui concerne la notion même de personnage, par les jeux de doubles et de masques. Par ailleurs, sur le plan esthétique, les jeux sur le langage rencontrent les recherches de la poésie moderne ; les jeux intertextuels avec les références poétiques et théâtrales les subvertissent par le pastiche et le dramaturge, jouant des registres, bouscule les catégories esthétiques.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16864Jeu de rôles : autofiction dans l’œuvre romanesque de Jean Genet 2023-12-30T13:36:13+01:00Paweł Kamińskipawel.kaminski@us.edu.pl<p>Le présent article se propose d’examiner trois romans de Jean Genet : <em>Notre-Dame-des-Fleurs</em> (1943), <em>Miracle de la rose </em>(1946) et <em>Journal du voleur</em> (1949). Son objectif principal est de vérifier comment le jeu des techniques discursives appliquées par Genet lui permet de créer un univers diégétique inspiré par sa vie privée et de réaliser ainsi le jeu de rôles qu’il assume à des fins idéologiques et ontologiques. Pour effectuer son analyse, l’auteur prend en considération avant tout les outils liés à la poétique de l’œuvre littéraire, mais aussi les aspects choisis du pacte autobiographique visant à persuader le récepteur de la « véracité apparente » du texte littéraire. L’étude de ces éléments montre que l’univers romanesque de Jean Genet, d’une part, s’inspire à un certain degré de la réalité, d’autre part, sert à construire un espace narratif où un jeu continu entre le vrai et le faux est mis au premier plan.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16865Le jeu du « je » : l’écriture poétique dans L’âge d’homme de Michel Leiris2023-12-30T13:36:08+01:00Wenjing Zhaozhaowenjing410@126.com<p>Dans cet article, nous proposons d’examiner, à partir d’une série d’exemples concrets, les traits poétiques de <em>L’âge d’homme</em> de Michel Leiris, en s’interrogeant sur le fonctionnement de la mise en scène du « je » dans son expérimentation autobiographique. En rejetant le modèle classique de l’autobiographie, l’auteur place l’histoire de sa personnalité dans un cadre constitué d’images récurrentes où s’entremêlent des jeux sur le lexique, des liaisons analogiques et des associations apparemment arbitraires. Dans l’intention de se liquider, il repousse les limites du langage conventionnel et exploite une dimension lyrique au sein de son ouvrage narratif, en effectuant, dans le même processus, la constitution de sa genèse.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16866Le jeu de la sémiose. L’humour comme opération sémiotique ludique dans Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau 2023-12-30T13:36:04+01:00Aristide Jamesaristidejames@gmail.com<p>Quelle est la valeur du jeu pour un lecteur lorsque le texte littéraire se pense lui-même radicalement comme un dispositif ludique ? Le produit inaugural de l’Ouvroir de Littérature Potentielle que fut le recueil de poésie combinatoire des <em>Cent mille milliards de poèmes</em> de Raymond Queneau interroge la lecture de façon exemplaire, eu égard à la double problématique qu’il suscite, de l’effacement auctorial et de l’activité lectorielle. Cet article voudrait ouvrir la voie à une requalification épistémologique de la notion d ’humour, en l’abordant comme une pratique (ludique) de mise en sens, et plus particulièrement ici comme pratique interprétative. À partir d’une conception dialectique du jeu, héritée du libre « jeu des facultés » de Kant, il se veut l’occasion d’un rapprochement peu commun entre l ’humour et la lecture littéraire. Avec l’ambivalente complicité de l’auteur, la mise en scène du lecteur se confond avec la<em> mise en sens</em> de l’œuvre.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16867La tutelle de La Vie mode d’emploi de Georges Perec dans 209 rue Saint-Maur de Ruth Zylberman est-elle ludique ou existentielle ?2023-12-30T13:36:01+01:00Shuichiro Shiotsukashushu@l.u-tokyo.ac.jp<p>Dans cet article, nous examinons quelle est la relation entre l’aspect oulipien de <em>La Vie mode d’emploi</em> (1978) de G. Perec et l’investigation chez R. Zylberman dans son livre <em>209 rue Saint-Maur Paris Xe, autobiographie d’un immeuble</em> (2020). Si nous nous attardons sur cette comparaison, c’est qu’il existe une torsion entre eux : d’un côté, ce reportage est certes un bel exemple de « littérature d ’investigation », mais il n ’est pas, à la différence des reportages d’obédience perecquienne, sous la domination de « contraintes existentielles » ; de l’autre, il a pour décor un logement collectif, comme c ’est le cas pour le roman de Perec, sans toutefois recourir aux contraintes langagières. Nous démontrons que la tutelle de<em> La Vie mode d’emploi</em> dans le livre de Zylberman est de nature plutôt existentielle mais un tant soit peu teintée de ludisme oulipien.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16868Le jeu dans le roman Hors d’Atteinte ? d’Emmanuel Carrère : une réponse à l’angoisse existentielle ? 2023-12-30T13:35:58+01:00Paméla Baëspamela.baes@yahoo.fr<p>Au casino, Frédérique s’abandonne à la roulette qui lui confère un lieu protecteur « hors d ’atteinte ». Moment d’oubli, le jeu lui procure un vertige intense et apparaît comme une forme d’abandon, un acte de révolte contre les diktats de la société. Il se définit aussi comme une pratique ordalique signifiant que le personnage s’en remet au hasard. Sorte de <em>pharmakon</em>, le jeu procure un sentiment de toute puissance en jugulant l’angoisse de l’héroïne, mais en se révélant également mortifère. Frédérique, double spéculaire d’un auteur en proie à une angoisse ontologique, bascule rapidement dans la folie des joueurs. Le jeu s’avère-t-il vraiment salutaire pour la jeune femme plongée dans l’oubli de soi ? A-t-il un effet cathartique sur le personnage ? Ne se révèle-t-il pas, au contraire, une pure chimère, une illusion incapable de combler les fantasmes de l’héroïne, si ce n’est le temps d’une parenthèse hors du réel ?</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16869Thématisation et dimensions ludiques des pratiques de lecture dans les nouvelles d’Éric-Emmanuel Schmitt2023-12-30T13:35:53+01:00Antoaneta Robovaarobova@uni-sofia.bg<p>Le jeu, dans ses formes et catégories multiples, constitue un fil conducteur dans la poétique d’Éric-Emmanuel Schmitt. L’objectif de cet article est d’étudier les modalités ludiques des pratiques de lecture représentées dans les nouvelles de l’écrivain-philosophe. Les analyses de la thématisation d’expériences de jeu et de lecture sont menées au prisme des théories de la réception et du jeu. Les cas significatifs de lecteurs aux tendances psychotiques ou (post)bovariques, expérimentés ou débutants, sont révélateurs de divers effets et usages de la lecture-jeu et de ses dérives possibles. Les pratiques lectrices, pathologiques ou bénéfiques, associées à différents profils de lecteurs in fabula, sont étudiées dans le but de dégager les dispositifs ludiques de cet art nouvellistique empreint d’un esprit d’enfance singulier.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16870Jeux et hasard dans l’écriture de Patrick Modiano2023-12-30T13:35:51+01:00France Grenaudier-KlijnF.Grenaudier-Klijn@massey.ac.nz<p>De nombreux romans de Patrick Modiano font intervenir le motif du jeu – prédicat et espace – dans la narration, aux niveaux actoriel, thématique et structural. L’introduction de cet élément mineur – il ne s’agit pas d’un thème – nous renseigne toutefois autant sur la technique romanesque employée par Modiano que sur les considérations métaphysiques sous-tendant son écriture. Une lecture attentive centrée sur divers épisodes articulés autour du jeu nous permet ainsi de mieux comprendre les modalités adoptées par l’écrivain dans l’élaboration de ses personnages et dans l’architecture de ses récits. L’insertion du motif du jeu nous permet en outre d’identifier et d’analyser la valeur accordée au hasard et à l’indéterminabilité sous toutes ses formes dans le récit modianien, à partir duquel se déploie une véritable métaphysique, voire une éthique, de l’indétermination.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16871Jeu de sens, jeu de forme, ou les (en)jeux intertextuels de l’écriture de Sophie Divry 2023-12-30T13:35:48+01:00Anna Opiela-Mrozikam.opiela@uw.edu.pl<p>L’article analyse différents aspects du jeu dans les romans de Sophie Divry, une romancière de l’actualité aux allures de militante. Son œuvre protéiforme développe l’idée de ludisme littéraire qui assure du plaisir à l’auteur et engage le lecteur tout en transmettant un message sur la société. Dans l’essai <em>Rouvrir le roman</em>, l’écrivaine propose de réinventer le genre romanesque au moyen de l’esprit de non-sérieux qui est un stimulant de la littérature. Fondée sur l’intertextualité, l’écriture de Divry renouvelle de façon originale des modèles connus comme celui de Madame Bovary (<em>La condition pavillonnaire</em>) ou de Robinson Crusoé (<em>Trois fois la fin du monde</em>). Les jeux narratifs conduisent la romancière à élaborer une écriture polyphonique. L’étude du roman <em>Quand le diable sortit de la salle de bain</em> démontre le lien entre le jeu et l’autoréflexivité et relève le potentiel du ludisme au niveau langagier, typographique et formel.</p>2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023https://czasopisma.kul.pl/index.php/ql/article/view/16853Table des matières2023-11-30T22:02:06+01:00..quetes-litteraires@kul.pl2023-12-30T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés Quêtes littéraires 2023