Une dialectique de la mémoire et de l’oubli : Hiroshima mon amour de Marguerite Duras

Anna Ledwina

Université d’Opole , Pologne
https://orcid.org/0000-0002-5054-1775


Résumé

Le scénario durassien Hiroshima mon amour (1960) met en évidence une relation étroite entre la mémoire et l’oubli, véhiculée à travers une quête d’identité. L’idée de cette article vise à prouver que l’auteure se sert d’une histoire amoureuse d’une femme dans un lieu de mémoire collective pour se pencher sur la mémoire individuelle d’un être qui par l’évocation des expériences du passé affronte son traumatisme personnel. Nous chercherons à démontrer que l’interpénétration des deux concepts, mise en scène par différentes temporalités, traduit également l’aliénation d’un individu qui, suite à un amour tragique, ne peut échapper ni au souvenir ni à l’oubli. Ainsi, cette étude nous amènera à constater que par la répétition de la même histoire la mémoire fait revivre des situations douloureuses pendant que l’oubli conserve sa valeur positive car, même s’il est associé à une vacuité, il permet de commencer une nouvelle vie et d’envisager un avenir prometteur.

Mots-clés :

Marguerite Duras, mémoire, oubli, amour, passé, répétition

Bajomée, D. (1989). Duras ou la douleur. Paris : Éditions Universitaires.

Bessière, J. et Sinopoli, F. (2005). Histoire, mémoire et relectures et réécritures littéraires. Rome : Bulzoni.

Cerasi, C. (1993). Marguerite Duras de Lahore à Auschwitz. Genève : Slatkine.

Cyrulnik, B. (2012). Sauve toi, la vie t’appelle. Paris : Odile Jacob.

Duras, M. (1960). Hiroshima mon amour. Paris : Gallimard.

Duras, M. (1973). India Song. Paris : Gallimard.

Duras, M. (1977). Le Camion, suivi de « Entretien avec Michelle Porte ». Paris : Minuit.

Duras, M. (1979). Préface du Navire Night. Dans M. Duras, Le Navire Night – Césarée – Les mains négatives – Aurélia Steiner – Aurélia Steiner – Aurélia Steiner. Paris : Mercure de France.

Duras, M. (1993). Le Monde extérieur. Paris : P.O.L.

Ernst, Ch. (2005). Marguerite Duras et Alain Resnais : Hiroshima mon amour – la passion de la mémoire. Dans B. Cieslak et Y. Beigel (dir.), Marguerite Duras : l’existence passionnée (p. 128-131). Potsdam : Universitätsverlag.

Forrester, V. (2006). Mes passions de toujours. Paris : Arthème Fayard.

Gamoneda Lanza, A. (1990). Le ravissement durassien : (sur ‘Le ravissement de Lol V. Stein’ et ‘L ’après-midi de M. Andesmas’). Dans E. Real Ramos (dir.), Marguerite Duras. Actes du colloque international (p. 61-72). Valencia : Universidad de Valencia.

Guers-Villate, Y. (1985). Continuité/discontinuité de l’œuvre durassienne. Bruxelles : Éditions de l’Université.

Lagier, L. (2007). Hiroshima mon amour. Paris : Cahiers du cinéma.

Lamy, S. et Roy, A. (1984). Marguerite Duras à Montréal. Montréal : Spirale.

Patrice, St. (2003). Marguerite Duras et l’Histoire. Paris : PUF.

Perec, G. Kleman, R. et Peretz, H. (1992). La perpétuelle reconquête. Dans G. Perec (dir.), L.G. Une aventure des années soixante (p. 141-164). Paris : Seuil.

Rateau, P. (2009). Mémoire, oubli et identité sociale. Dans M. L. Rouquette (dir.), La pensée sociale (p. 11-32). Toulouse : Érès.

Ricœur, P. (2000). La mémoire, l’histoire, l’oubli. Paris : Seuil.

Trotet, F. (1992). Henri Michaux ou la sagesse du vide. Paris : Albin Michel.

Vircondelet, A. (1991). Marguerite Duras. Biographie. Paris : Éditions François Bourin.

Download

Publié
2022-12-30


Ledwina, A. « Une Dialectique De La mémoire Et De l’oubli : Hiroshima Mon Amour De Marguerite Duras ». Quêtes littéraires, nᵒ 12, décembre 2022, p. 73-84, doi:10.31743/ql.14868.

Anna Ledwina 
Université d’Opole https://orcid.org/0000-0002-5054-1775



Licence

Creative Commons License

Ce travail est disponible sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International .

Les articles de la revue sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution 4.0 International.

Licence Agreement [EN]