« L’Homme à qui je devais le plus après mon père et ma mère » : Léon Bloy disciple de Jules Barbey d’Aurevilly

Yoann Chaumeil

Université Toulouse-Jean Jaurès , France
https://orcid.org/0000-0003-2844-6664


Résumé

Père de substitution, mentor, tuteur, objet d’admiration et d’imitation, Barbey d’Aurevilly remplit pour Bloy, depuis leur rencontre, les fonctions d’un maître. Parmi tous ceux qui se revendiqueront d’un héritage de Barbey, Bloy semble en effet avoir été le disciple le plus fervent du Connétable des Lettres. Tout en nous concentrant en particulier sur la manière dont les figures d’autorité qui renvoient à Barbey se construisent chez Bloy, nous nous proposons de voir comment ces deux écrivains, qui sont entièrement du côté du figuratif, donnent une densité particulière à leur rapport à travers le travail de l’image qui prend une place centrale et essentielle dans la construction du lien entre un maître et un disciple. Cette enquête nous amènera en outre à considérer qu’une telle relation de va ni sans prise de distance ponctuelle ni sans agacement réciproque. Loin de s’effacer devant le maître, Bloy se construit clairement moins dans l’ombre que dans la lumière d’un maître qui l’éclaire.

Mots-clés :

Bloy, Barbey d’Aurevilly, imaginaire, maître, disciple

Barbey d’Aurevilly, J. (1987). Correspondance générale. P. Berthier et A. Hirschi (dir.), vol. VII. Paris : les Belles lettres.

Barbey d’Aurevilly, J. (1988). Correspondance générale. P. Berthier et A. Hirschi (dir.), vol. VIII. Paris : les Belles lettres.

Bloy, L. (1875). La Méduse-Astruc. Signé : Léon Bloy. Lettre et annotations de J. Barbey d’Aurevilly. Paris : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES M-Z-406 (2).

Bloy, L. (1964). Le Révélateur du Globe. Dans J. Bollery et J. Petit (éd.), Œuvres de Léon Bloy, vol. I (p. 17-252). Paris : Mercure de France.

Bloy, L. (1965). La Méduse-Astruc. Dans J. Bollery et J. Petit (éd.), Œuvres de Léon Bloy, vol. IV (p. 19-33). Paris : Mercure de France.

Bloy, L. (1967). Sueur de sang. Dans J. Bollery et J. Petit (éd.), Œuvres de Léon Bloy, vol. VI (p. 13-190). Paris : Mercure de France.

Bloy, L. (1999). Journal I. P. Glaudes (éd.). Paris : Robert Laffont.

Bloy, L. (2012) Léon Bloy, Louis Montchal et Henriette L’Huillier. Correspondance (1884-1906). G. Guyot-Rouge (éd.). Paris : Classiques Garnier.

Bollery, J. (1947). Léon Bloy, Origines, jeunesse et formation (1846-1882). Paris : Albin Michel.

Bollery, J. (1949). Léon Bloy, Ses débuts littéraires du Chat Noir au Mendiant Ingrat (1882-1892). Paris : Albin Michel.

Petit, J. (1971). Barbey et ses épigones, Revue des lettres modernes, 6, 7-22.

Racine, J. (1999). Phèdre. G. Forestier (éd). Paris : Gallimard.

Weber, M. (1959). Le savant et le politique. Paris : Plon.
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Publié
2019-12-30


Chaumeil, Y. « « L’Homme à Qui Je Devais Le Plus après Mon père Et Ma mère » : Léon Bloy Disciple De Jules Barbey d’Aurevilly ». Quêtes littéraires, nᵒ 9, décembre 2019, p. 56-66, doi:10.31743/ql.5010.

Yoann Chaumeil  chaumeil.yoann@laposte.net
Université Toulouse-Jean Jaurès https://orcid.org/0000-0003-2844-6664



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