Baudelaire, ou ce goût de l’« excitation bizarre »

Juan Zapata

Université de Lille , France
https://orcid.org/0000-0003-4865-679X


Résumé

On connaît tous la célèbre formule baudelairienne selon laquelle « le beau est toujours bizarre ». Baudelaire va jusqu’à faire de la bizarrerie l’« immatriculation », la « caractéristique » de l’art moderne. Mais pour traduire cette bizarrerie, il faut d’abord la saisir, ce qui implique un « état exceptionnel de l’esprit et des sens », une « excitation bizarre » que Baudelaire a toujours associée à ses déambulations poétiques dans la grande ville. En la rapprochant d’autres principes éthiques et esthétiques, tels que la « sainte prostitution de l’âme » et la « vaporisation et centralisation du Moi », cet article examine la place centrale que cet état d’« excitation bizarre » occupe dans l’esthétique urbaine baudelairienne.

Mots-clés :

Baudelaire, « excitation bizarre », « sainte prostitution de l’âme », « vaporisation et centralisation du Moi », « esthétique urbaine »



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Publié
2025-12-24


Zapata, J. « Baudelaire, Ou Ce goût De l’« Excitation Bizarre » ». Quêtes littéraires, nᵒ 15 (Numéro spécial), décembre 2025, p. 39-54, doi:10.31743/ql.19204.



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